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Cette immense saga se déroule aux environs des années 1244, sur un fond de croisades (celle du roi de France Saint Louis) et d'Inquisition. On suit la destinée de deux enfants, que l'on croit issus du sang le plus royal possible: ils seraient les descendants de Jésus-Christ lui-même, et considérés comme le fameux Saint-Graal, lequel mot serait la déformation de l'expression sang réal (royal). Toutes les puissances européennes tentent de s'emparer de ces enfants pour servir leurs desseins propres, qu'ils soient matrimoniaux, religieux ou meurtriers. Les enfants doivent fuir; ils ont à leurs trousses l'empereur Frédéric II, le pape Innocent IV, les Templiers, les Sarrasins, les Assassins du Vieux de la montagne, les chefs de l'Empire mongol... Ils s'allient à certains d'entre eux, sont trahis, s'enfuient de nouveau, se retrouvent en France, en Italie, Constantinople, à Chypre, en Égypte, en Mongolie, à Jérusalem, etc. Foisonnant d'aventures et d'intrigues, mêlant habilement les personnages historiques et de fiction, ce roman éclaire une période du moyen-âge peu connue Les enfants de graal, Le sang de rois, La couronne de monde, le calice noir ( 2 tomes format poche):
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Vous souhaitez approfondir vos connaissances sur le catharisme et l'ordre du temple ? Toutes les grandes découvertes, les révolutions scientifiques, sont le fait des hérétiques. Une des plus grandes qualités de ces hommes et ces femmes, brillants et courageux, est sans doute leur grande indépendance d'esprit par rapport à leurs contemporains qui leur donne la capacité de remettre en cause le dogme établi et d'élaborer des théories plus en accord avec les nouvelles observations. Au lieu de dire " je ne comprends pas donc c'est impossible ", à partir du moment où les théories en cours ne peuvent expliquer les faits, ils recherchent une nouvelle théorie. Les hérétiques ont un autre point commun, ils sont habités par l'intime conviction, envers et contre tous, d'être un peu plus près de la vérité. Alors que les orthodoxes, plutôt que de remettre en question les théories établies, au mieux, cherchent à faire correspondre ces faits aux dogmes par une interprétation toute personnelle, ou bien, s'en remettent à leur dieu hasard ou au futur qui apportera immanquablement une explication, mais celle-ci sera bien évidemment dans le cadre établi actuel ( dormez en paix nous veillons ! ). Au pire, ils ignorent, ils discréditent, ils dissimulent, sans même prendre la peine de les étudier, effrayés par des implications qui les dépassent, toutes ces découvertes impossibles, dont quelques-unes vous seront présentées dans ce site. Dans les différents domaines de la science, les grandes avancées se sont toujours faites dans la douleur et les schismes. Et c'est grâce au courage et à l'opiniâtreté des grands découvreurs contre la "masse scientifique" ( les non-découvreurs, certains enseignants et autres réticents au changement... ), que des percées significatives ont finalement été reconnues, pour s'imposer à leur tour comme le nouveau dogme. Les scientifiques seraient bien avisés de relire de temps à autre l'histoire des sciences afin de garder en mémoire le fait que, de tout temps, les théories improbables d'hier sont souvent devenues les vérités du lendemain. En effet, ceux-là même qui se targuent d'objectivité froide, les champions de la rationalité, se transforment rapidement en inquisiteurs radicaux, et lorsqu'ils sont à court d'arguments, manient l'insulte et le mépris. Et quant à ceux qui auraient l'audace de s'intéresser à ces phénomènes étranges, on dira qu'ils ont "pété les plombs". On jette l'anathème sur les hérétiques, on les excommunie, à défaut de les brûler, on les punit "universitairement", on les privera de thésards, de bourses ou de labos et les comités de lecture des grandes revues scientifiques les musèleront en empêchant leurs publications. Ces agissements, contraires à l'éthique scientifique, ne sont pas toujours le fruit de la malhonnêteté, car souvent l'enjeu peut inhiber les esprits les plus brillants, et une conclusion dérangeante peut fausser l'étude d'un phénomène ; de plus, "si l'on s'est trompé, on a l'air bête", alors prudence, voire ignorance... On tient plus à sa réputation qu'au rétablissement de la vérité. Il est plus facile pour les scientifiques d'ignorer les preuves gênantes et de continuer dans la lignée établie que de construire un nouveau modèle sur des exceptions. La grande majorité des scientifiques préfère ignorer les
phénomènes qui posent problème. Pourtant la véritable vocation des scientifiques ne serait-elle pas liée à une constante ouverture d'esprit leur permettant d'émettre des hypothèses en fonction de l'étude des faits d'une manière rationnelle, c'est à dire avec un minimum d'arrière-pensées ( ceux qui prétendraient n'en avoir aucune seraient des menteurs ), plutôt que de nier l'évidence des faits et de rejeter d'emblée des domaines de recherche novateurs, tout simplement parce qu'ils risquent d'ébranler leurs sacro-saints dogmes ou bien parce qu'il n'ont aucune idée quant à la méthode d'investigation de ces découvertes impossibles. http://www.les-chemins-d-hermes.com/ http://www.midi-loisirs.com/arbre-sacre/
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http://www.nous-les-dieux.org/Catégorie:Vidéos illuminati et nouvel ordre mondial http://ovnismace.unblog.fr/ "Présence d'autres
Mondes" : http://patrick.delsaut1.club.fr
videos et autres images Couteaux de poche le "Montségur"® créés et réalisés artisanalement près du célèbre château par Jean-Paul Tisseyre, coutelier d'art.
by " http://membres.lycos.fr/historel/moyenage/13e/cathares.html " 1/ A. Les racines du Catharisme et la Réforme de la religion perse
Or c'est vers l'an -600 de notre ère
qu'est né le perse Zarathoustra qui apporta en Perse une nouvelle conception de
la religion basée sur la tolérance, le respect d'autrui, l'encouragement du
bien et la lutte contre le mal. Véritable révolution de l'esprit de conscience
et de la notion de choix moral entre : le bien et le mal. Il est étrange de faire le rapprochement entre le comportement de Cyrus et
celui de ses prédécesseurs , en particulier
celui d'Astyage le dernier roi des Mèdes et fils du cruel Cyaxare qui fut
l'allié de Nabopolassar dans le massacre de la ville de Ninive (monticules de
têtes coupées devant les fortifications - cadavres mutilés exposés aux bêtes
sauvages et aux groupes de vautours - acharnement sur les femmes et les
vieillards et mise en esclavage sans pitié des enfants en bas âge) Le zoroastrisme primitif ou plus communément appelé MAZDEISME faisait la lutte aux démons et adorait
UN Dieu Supérieur. Par la suite seulement la doctrine se diversifia en y
introduisant plusieurs autres dieux, allant même jusqu'à y inclure :
Zarathousthra divinisé.
B/ Le manichéisme
En 240 de notre ère apparaissait la
doctrine Manichéenne, du nom de son initiateur MANI. Malgré que ce prophète fut mis à mort par
Bahrâm 1er en + 277 les notions de bien,
lumière et d'éternité sont encore accentuées : Les âmes sont prisonnières des
ténèbres de la matière et elles doivent lutter pour retrouver leur destin
d'origine, en abandonnant leur écorce qui les emprisonne.
C/ Autres courants spirituels :
- les kabbalistes issus du mouvement judaïque ésotérique réservé à des initiés maniant à la fois les chiffres et les lettres sacrées - les gnostiques qui prétendent posséder une illumination totale intérieure qui libère leur (âme) esprit de la matière. Leur doctrine n'était pas assimilable à une secte, mais plutôt à une philanthropie ou conduite de vie basée sur la connaissance, la sagesse et le respect de la vie. Même l'âme la plus noire pouvait un jour à force de volonté retrouver la vie et la lumière. - les Vaudois de Lyon - Secte dissidente de l'Eglise fondée en 1170 par Pierre Vaudès, qui fut condamnée par deux conciles (Latran 1179 et Vérone 1184) Ses disciples " les pauvres de Lyon " furent d'abord condamnés puis excommuniés et considérés comme hérétiques. Les Vaudois étudiaient essentiellement les saintes écritures et rejetaient la messe, le culte des saints en donnant à tous les pieux laïcs, les mêmes droits et valeurs qu'aux prêtres et aux évêques. Innocent III en 1209 lança une croisade contre eux et les persécuta simultanément de la même manière que les Cathares. En 1211 quatre vingt vaudois furent brûlés-vifs à Strasbourg. En 1487 Innocent VIII exhorta le Duc de Savoie à une nouvelle croisade. En 1532 les Vaudois s'unirent aux protestants. Mais il resterait à l'heure actuelle encore vingt mille purs Vaudois en Italie du Nord.
D/ La doctrine du Catharisme (du grec Kataros = pur)
Secte religieuse issue du manichéisme, essentiellement répandue dans le midi de la France (Béziers, Carcassonne, Albi, Toulouse...) Les cathares se considéraient comme frères, pratiquaient la charité et cherchaient ardemment la vérité, la simplicité et la vie pure. Leur doctrine argumentait que le diable est une créature de Dieu qui s'est révoltée, les âmes sont libres du bien et du mal. La Terre, le monde matériel et le corps des humains ont été créé par l'ange déchu qui s'efforce d'attirer par ruse les âmes du Ciel qu'il emprisonne dans une enveloppe charnelle, excepté le Christ qui n'a revêtu qu'un corps d'apparence, qui lui a été donné par un ange et la Vierge Marie, qui a pris les traits d'une femme juive. En conséquence la croix ne doit pas être vénérée et le comportement de l'Eglise chrétienne désoeuvrée qui ne se soucie que du temporel, n'apporte point de salut aux âmes. Pour les Cathares seul l'Evangile est l' UNIQUE source de vérité et le guide du salut des âmes. Dans leur théorie l'esprit des non-élus retourne dans des corps animaux. La mort étant pour le Cathare : la libération de l'âme, le seul sacrement qu'ils reconnaissaient s'appelait le CONSOLAMENTUM. Il correspondait à une ordination spirituelle laïque. Un postulant devait parfois attendre une à trois années pour pouvoir subir les épreuves du noviciat (deux années) à l'issue desquelles on l'intégrait dans la communauté en le revêtant de la toque et de la robe noire. Dès lors l'homme ou la femme étaient intronisés parmi les "parfaits et les purs" acceptant de s'abstenir de tout contact charnel (comme les moines et ce même s'ils étaient mariés,) de jeûner et d'observer des lois alimentaires très strictes, régime végétarien et interdiction de consommer même du lait, des oeufs et des fromages. C'est ainsi que nos ascétiques prêcheurs barbus s'en allaient de villes en villages porter la bonne nouvelle aux serfs et aux nobles riches pour leur enseigner les devoirs d'amour et de charité. Si l'on sait que St François d'Assise fonda précisément en 1208 sa première communauté de compagnons franciscains avec l'approbation orale d'Innocent III on peut se demander s'il n'y a pas là une volonté de démontrer au peuple, que l'Eglise (au moment où le clergé vivait dans l'opulence) pouvait vivre plus pauvre que les cathares? Autre point important la religion cathare admettait l'égalité des sexes, les femmes faisaient partie des assemblées et avaient droit de vote au chapitre. Même si pour des raisons de sécurité elles voyageaient rarement sur les routes infestées de brigands, elle menaient dans leurs couvent une vie partagée entre la contemplation, l'enseignement de l'Evangile et le soin aux malades, puisqu'on affirme qu'elles connaissaient les vertus des plantes et l'art de guérir. Les patrons cathares adoptaient moralement leurs apprentis et les invitaient à partager leur repas végétarien à leur table. La pauvreté étant de rigueur un(e) parfait(e) abandonnait tous ses biens à la communauté et devait exercer un métier (souvent enseignant ou tisserand) pour aider le couvent à subvenir à ses besoins. Les purs ne mentaient jamais et ils se considéraient comme des pacifistes, ils préféraient se laisser torturer et tuer plutôt que de se défendre contre leurs assaillants. Ils ne craignaient pas le martyr, ni la mort qu'ils considéraient comme une libération de l'âme qui retourne à Dieu. Chaque province religieuse avait son évêque qui était assisté de deux fils spirituels : le fils majeur et le fils mineur. Le comte de Foix, Raymond Roger permit à sa femme Philippa de recevoir le consolamentum et de diriger en 1205, la communauté des parfaites de Dun. Sa première soeur fut également reçue parmi les parfaites en son château de Fanjeaux, tandis que la seconde offrit à l'Ordre, la fameuse forteresse de Montségur. Le comte Roger II de Toulouse avait eu comme tuteur le seigneur Cathare (hérétique) de Saissac !
E / Le Christ premier exemple de tolérance
Jésus est venu nous apporter un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres = aidez votre prochain quelque soit sa religion. Par ses miracles aux étrangers, ses paraboles, son dialogue avec la femme aux cinq maris et ses avertissements formulés dans la synagogue de Nazareth, le Maître a essayé de nous faire comprendre que des étrangers et mêmes des prostituées peuvent entrer dans le Royaume des Cieux, alors que beaucoup de ministres du culte, obstinés dans leur haine et leur aveuglement seront rejetés dans les ténèbres ! Ce que le Christ explique dans une autre phrase : - Beaucoup de prophètes surgiront et vous diront le Christ est là ou là-bas... Mais comment ferez vous la distinction entre les bons et les mauvais prophètes ? - C'est à leur fruits que vous les reconnaîtrez (leurs actes) "un bon arbre porte de bons fruits et un mauvais arbre porte de mauvais fruits..."
2. Les premières condamnations contre les cathares
3. La mission apostolique de Saint Dominique
4. L'excommunication de Raymond VI de Toulouse
5. La première croisade contre les cathares
6. Le sac de Béziers
Le 21 Juillet 1209 l'armée croisée
arriva devant Béziers et y planta son campement. Renaud de Montpeyroux,
l'évêque de la Cité, sorti pour essayer de négocier avant l'affrontement. Mais
Amaury le chargea de porter un véritable ultimatum aux catholiques assiégés,
qui devaient immédiatement livrer les 222 hérétiques
cathares ou vaudois inscrits sur une liste (écrite par l'évêque
lui-même) ou bien quitter la ville en y abandonnant les hérétiques, sinon le
père général des Cisterciens menaçait tous les
chrétiens de subir le même sort qu'eux ! Insensibles aux exhortations des prêtres les croisés se ruèrent dans les
rues, dévalisant tout ce qu'il pouvaient emporter, tuant tout ce qui bougeait
: enfants, femmes, vieillards qui essayaient de s'enfuir pendant que les
hommes essayaient d'endiguer la marée de sauvages sans foi, ni lois. Pendant qu'Amauric rendait grâce à Dieu pour une victoire si facile, les barons se reposèrent trois jours, tandis que des milliers de cadavres s'entassaient devant les ruines des églises. Vingt cinq mille personnes moururent en une journée tandis que de rares survivants agonisèrent des journées entières privés d'eau et de soins. Selon le témoignage d'un moine allemand, (Césaire d'Heisterbach) Arnaud Amaury avait hurlé avant le massacre : Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !
7. La deuxième armée de croisés - dite du Quercy
Avant même l'arrivée de la première armée des croisés du Nord devant Béziers, une deuxième armée s'était formée autour de l'archevêque de Bordeaux. A Casseneuil près de Villeneuve sur Lot, on avait déjà érigé le premier bûcher de la croisade et brûlé vivants de nombreux hérétiques avec leur famille. Sous la conduite de l'évêque du Puy, une troisième armée vint de l'Ardèche et se joignit à celle de Bordeaux lors du siège de Casseneuil. Ensembles ces deux armées avaient détruit Gontaud, pillé Tonneins, rançonné St Antonin et Caussade... La terreur régnait dans tout le pays et les communautés de parfaits et les habitants fuyaient avant de mettre le feu à leurs villes.
8. La mort de Raymond Trencavel
En six jours les croisés occupèrent près de cent
châteaux et atteignirent rapidement Carcassonne puisque tous les
habitants fuyaient avant leur arrivée ou envoyaient leurs prélats et nobles
pour prêter serment aux envahisseurs. Les premiers faubourgs tombèrent le 3
Août et les croisés eurent même la possibilité de couper l'eau en plein été au
reste de la population. Le 4 Août le roi d'Aragon
entra dans le camp des croisés et essaya de plaider la cause du
jeune Raymond Vicomte de Trencavel, âgé de
vingt quatre ans seulement.
9. L'avènement de Simon IV de Montfort
Les Montfort contrôlaient dès le Xè Siècle la route de Paris à Dreux, l'un
d'eux devint évêque de Paris tandis que sa soeur Bertrade déjà mariée au comte
Foulques d'Anjou devenait la maîtresse du roi Philippe 1er.
Comme la ville de Castres offrait à Simon
sa soumission, il s'y rendit immédiatement. Arrivé au Château on lui présenta
un parfait et son novice. Le parfait n'abjura point mais le jeune homme se
montra prêt à abjurer la secte. Simon ordonna de les
brûler tous deux en disant que si Dieu le voulait les flammes
épargneraient le plus jeune. On les attacha au même poteau, les flammes
consumèrent le parfait mais ne brûlèrent que les liens du jeune homme et le
bout de ses doigts. 0n cria au miracle, mais il n'empêche que Simon avait
soumis au bûcher un converti, ce que l'Eglise interdit formellement. Simon fit détruire plusieurs châteaux appartenant à Guiraud de Pépieux qui s'était soulevé contre lui, alors Guiraud fit crever les yeux, arracher les oreilles, le nez et la lèvre supérieure à deux chevaliers de Simon qu'il avait fait prisonnier et les abandonna en pleine campagne. L'un mourut de froid, le second fut amené chez Simon à Carcassonne par un paysan ! La résistance s'organisait, la population s'était révoltée dans de nombreuses places et en quelques mois Simon venait de perdre six de ses meilleurs chevaliers ...
10. La nouvelle condamnation du comte Raymond VI de Toulouse
Amaury avait décidé de reprendre les choses en mains et avec l'accord de
Simon envoya une délégation au comte de Toulouse pour le sommer de remettre
aux mains de l'Eglise l'ensemble des hérétiques qui s'étaient enfuis de son
comté. Le comte et les consuls de Toulouse refusèrent d'obéir prétextant qu'il
n'y avait plus un seul hérétique à Toulouse. Arnaud Amaury excommunia immédiatement les consuls et jeta l'interdit sur
la ville, ce dont il informa les membres du concile qui se tenait
alors à Avignon. Le légat Milon avertit également Innocent III que le comte
avait transgressé les quinze articles de sa soumission et qu'il avait dû
le re-excommunier.
Février 1210, Innocent III écrivit à son légat Amaury qu'il
fallait absoudre les consuls et lever l'interdit
jeté sur Toulouse, mais si des accusateurs arrivaient à reconnaître
la culpabilité du comte dans l'affaire de l'assassinat de Pierre de Castelnau,
le concile avait le droit de condamner une seconde fois le comte de Toulouse.
En février 1211, TOUS les légats de
France, réunis à Montpellier décidèrent d'obliger Raymond de Toulouse à
respecter une charte dont les conditions étaient impossibles à remplir :
11. Les batailles de Toulouse et de Muret
De son côté Simon de Montfort ayant reçu les renforts attendus de son comté avait décidé d'intensifier la répression :
12. L'avènement du pape Honorius III (1216) et de Louis VIII (1223)
13. Le prétendu traité de Meaux (Seine et Marne)
Immédiatement la régente Blanche de Castille dû faire face à la révolte des Grands féodaux menée par Thibaud IV comte de Champagne qui déposa les armes l'année suivante et présenta sa soumission à la régente. La régente donna alors les pleins pouvoirs au Sénéchal Humbert de Beaujeu pour ramener l'ordre dans le sud de la France. Celui-ci assiège immédiatement le château de Labécède, le prend et y fait brûler tous les hérétiques. En 1228 les armées royales s'approchent
des faubourgs de Toulouse pour y détruire toutes les maisons et les
récoltes. Le jeune Raymond VII accepte de signer le prétendu Traité de Meaux
inspiré par le Cardinal de St Ange. - abandon des domaines de Trencavel, Razès, Carcassonne, et Albi, A la mort de Jeanne en 1243 Alphonse hérita donc du comté de Toulouse et
l'annexa à la couronne de France.. Le jeune comte signa donc ce traité qui livrait non seulement toutes ses
terres à la France, mais l'obligeaient à demander en plus le pardon de
l'Eglise. C'est donc en la grande cathédrale de Notre Dame de Paris (presque
achevée) que le 12 Avril 1229 devant la
Régente Blanche, le jeune roi, les princes, les nombreux évêques et abbés des
couvents de France réunis, que le pauvre Raymond subit la même humiliation que
son père en la cathédrale Saint Gilles de Toulouse. La petite princesse Jeanne fut emmenée à Paris, pendant que les plus grands seigneurs du sud de la France durent prêter serment de fidélité au roi de France et rendre hommage à la régente. Désormais l'Eglise avait tous pouvoirs pour poursuivre et brûler les hérétiques qui ne se plieraient pas à ses volontés.
14. La fin de l'épopée cathare
by Patrice JEANDROZ
Voilà bientôt huit siècles, en 1208, le pape Innocent III lançait une croisade contre les cathares que l'on nommait aussi albigeois. Cette croisade, fomentée sous prétexte d'une guerre sainte, ne sera rien d'autre qu'une opération de brigandage et de pillage au profit de seigneurs d'Ile-de-France en mal de combats. Cette offensive meurtrière qui se camoufle en guerre sainte, puis en opération de police, puis en annexion au profit du roi de France n'a d'autre mobile que la cupidité. Dans le midi de la France, elle est généralement considérée comme une guerre d'annexion et son souvenir a alimenté un anticléricalisme puissant. Difficile dans ces conditions pour les cathares de se battre avec des idées et des raisonnements, même fondés, face à des barons avides, soutenus par un clergé cupide et servis par des illettrés. Pourquoi cette croisade fut-elle prêchée contre les domaines occitans alors que les cathares étaient répandus dans toute la France et une partie de l'Europe ? Qu'était le catharisme, pourquoi rencontra-t-il un tel succès avant de disparaître ? Avant d'apporter des éléments de réponse à ces questions, plantons le décor. Le contexte politique et social A la fin du XIIe siècle, de grand états structurent théoriquement le continent européen : royaume de France, royaume d'Angleterre, Saint Empire Romain Germanique, Empire Byzantin. Ces grandes unités sont en fait constituées d'une multitude de domaines plus ou moins indépendants. L'Europe garde le souvenir et la nostalgie de l'empire romain et de celui de Charlemagne : elle a conscience d'une unité perdue. Depuis le XIe siècle, l'Europe occidentale est en pleine expansion : la population s'accroît (50 millions d'habitants, dont 15 millions en France), l'économie redémarre, les échanges culturels se multiplient, les premières universités voient le jour.
La ville Dans la ville, les marchands ont pris le pouvoir. Ils ont créé des municipalités dont ils ont pris la tête, discutant d'égal à égal avec le pouvoir seigneurial. Ces conseils sont composés d'échevins dans le Nord de la France et de consuls dans le Sud. La ville est entourée de remparts qui forment une protection en cas d'attaque. Les nouveaux habitants s'installent hors du rempart, dans des quartiers neufs, les faubourgs. Les rues sont étroites et sinueuses, sans égout, ni trottoir, en terre battue; les ordures s'entassent et sont fouillées par de nombreux animaux. Les maisons sont serrées autour des églises ou du château ; elles sont construites en bois (colombage) ou en torchis (mélange boue - paille).
La campagne Neuf européens sur dix habitent la campagne. Ils peuplent 100.000 villages isolés les uns des autres par des friches et des forêts. Le paysan ne sait ni lire, ni écrire. Il n'a souvent qu'un seul vêtement pour toute sa vie. L'hiver il s'entoure les pieds de paille et de chiffons, l'été il marche pieds nus. Qu'il soit serf ou vilain (propriétaire d'un lopin de terre), il est lié à son seigneur à titre héréditaire. Une mauvaise alimentation, la rigueur du climat, le dureté des travaux en font un être rebutant. Il meurt jeune, un vieillard a la cinquantaine. En bas de l'échelle sociale, les ribauds, les routiers. Issus de la misère, ils sévissent en ville et dans les campagnes. C'est parmi eux que les seigneurs recrutent pour la guerre (la piétaille).
Le seigneur Chaque fief est dirigé par un petit seigneur - le vassal - plus ou moins inféodé à un seigneur plus puissant - le suzerain. Selon l'important du fief, son château va de la simple tour de guet au donjon fortifié. Par le jeu des mariages et des alliances, un vassal peut avoir plusieurs suzerains. Les principaux suzerains occitans sont : Raymond VI comte de Toulouse, Raymond Roger Trencavel vicomte de Béziers et de Carcassonne, Pierre II comte de Barcelone et roi d'Aragon, les comtes de Foix, de Comminges, de Béarn. Suzerain d'un côté, Raymond VI est également le vassal du roi de France, de l'empereur d'Allemagne, du roi d'Aragon et du roi d'Angleterre ; de ce fait il est sous la protection de tout le monde.
Les comtés occitans ne sont pas des Etats féodaux centralisés. Les seigneurs vassaux des comtes sont quasi maîtres chez eux. C'est une petite noblesse rurale et anticléricale qui se montre, dames en tête, le premier et le plus ferme soutien du christianisme cathare. Plus proche de la Renaissance que le Nord, le Sud est plus évolué dans de nombreux domaines. Ceci est du principalement à la proximité de la Méditerranée, source d'échanges commerciaux et culturels. La plupart des petits seigneurs ruraux savent lire et écrire. On y parle une langue romane, la langue d'oc. Depuis le milieu du XIe siècle, cette région a vu se développer un brillant mouvement littéraire : la poésie des troubadours, qui est à l'origine de la poésie européenne moderne.
L'armée Durant le Moyen Âge, la guerre constitue le principal moyen de résolution des différends entre seigneuries, duchés, villes et royaumes. Chaque seigneur dispose de sa propre armée, composée des vassaux et de leurs hommes, et des chevaliers lourdement armés, accompagnés de leurs écuyers et pages. Chaque vassal doit une aide militaire à son suzerain limitée à 40 jours (la quarantaine). Ce service d'ost ne peut être exigé qu'une seule fois l'an. Les deux fractions qui composent l'ost : chevaliers (riches à cheval) et routiers (pauvres à pied), se méprisent l'une et l'autre. La fraternité des armes n'existent pas. Le commandement d'une telle armée est donc délicat
L'Eglise Dans la société du Moyen-Age, l'Eglise joue un rôle très important. Rêvant de puissance et de suprématie, elle entretient une terreur spirituelle basée sur le postulat d'une vie meilleure après la mort à condition de s'être empoisonné la vie en suivant de divins principes. L'excommunication est l'arme absolue. Dans le Sud, la population ne cautionne plus une église dont certains ministres s'adonnent sans retenue à la boisson, au jeu, à la luxure, à l'usure, . L'effort des frères prêcheurs sera vain et une grande partie de la population se tournera vers une religion plus ascétique et rigoureuse : le catharisme. Craignant la concurrence, l'église va lâcher ses armées d'inquisiteurs sur ceux qui ne pensent pas comme elle allant jusqu'à déterrer les morts pour les brûler. Ce sera un véritable génocide.
Le catharisme Origines Les très rares documents qui ont survécu permettent de rapprocher le catharisme de la religion bogomile. Né au Xe siècle en Bulgarie et largement répandu dans l'empire byzantin, le bogomilisme s'appuie sur la doctrine manichéenne. Cette doctrine est élaborée au IIIe siècle par Manès qui se disait prophète de Boudha, de Zoroastre et de Jésus. La synthèse qu'il fait des trois religions le conduit à un système dualiste : Bien et Mal, Lumière et Ténèbres. Apparu au XIe siècle en Italie du Nord, le catharisme occitan s'organise au concile de Saint Félix de Caraman en 1167. Au cours de ce concile, présidé par l'évêque bogomile Nicétas de Constantinople, le catharisme s'organise en une véritable Eglise avec quatre évêchés (Albi, Agen, Carcassonne et Toulouse). Pourchassés en Europe, éliminés méthodiquement, ils trouvent dans le Sud de la France un foyer de relative tranquillité. Ils sont reçus et encouragés par de nombreux petits seigneurs. De grands princes sont soupçonnés de leur être favorable ou de ne rien faire pour les empêcher de prêcher sur leurs terres.
Doctrine Le catharisme prétend être l'authentique christianisme. Ses livres saints sont la bible (Nouveau Testament, uniquement) et les évangiles, principalement celui de Saint Jean. Le catharisme pose comme principe de base que Dieu, infiniment bon, créateur de l'univers, ne peut être à l'origine du mal. Celui-ci est l'ouvre d'un ange déchu, le démon, qui aurait entraîné dans sa chute d'autres anges et le tiers des âmes créées par Dieu (cf. Apocalypse de Saint Jean). Les cathares pensent que ces âmes, tombées à terre, s'incarnent dans le corps des hommes. Elles ne pourront retrouver leur place au ciel qu'après s'être purifiées. Cette théorie dualiste s'oppose au dogme de l'Eglise officielle, où Dieu est seul créateur du monde. Pour un cathare, l'homme ne peut échapper à l'emprise du mal et accéder au spirituel qu'en se détachant du monde et de la chair. La mort représente l'anéantissement du mal. En se référant aux Actes des Apôtres, les cathares rejettent la liturgie catholique. Ils ne récitent qu'une seule prière, le Notre Père et ne reconnaissent pas dans l'eucharistie la présence du Christ. Ils ne reconnaissent qu'un seul sacrement : le consolament qui a à la fois valeur de baptême (par imposition des mains, et non par l'eau), d'ordination et d'absolution des pêchés. Conféré aux mourants, il vaut extrême onction. Chaque âme consolée, à la mort de sa prison charnelle, regagne le Royaume du Père. Les autres devront se réincarner dans une existence nouvelle. Hiérarchie Sur le modèle de l'Eglise primitive, les Eglises cathares sont administrées par une hiérarchie d'évêques et de diacres. Les évêques revendiquent en droite ligne des Apôtres le droit d'ordonner. Chaque évêque est assisté par deux coadjuteurs : ses fils majeur et mineur qui lui succèdent à sa mort. Le territoire de l'évêché est réparti en un certain nombre de diacres qui servent de relais entre les fidèles et l'évêque. Les prêtres cathares (ou " Parfaits ") qui ont reçu le consolament se qualifient eux-mêmes de " bons chrétiens " ou de " bons hommes ". Ils ont le pouvoir de baptiser et de transmettre la doctrine cathare aux fidèles (" les croyants "). Lorsqu'un croyant rencontre un Bon Homme ou une Bonne Femme, il les salue d'une triple demande de bénédiction en s'inclinant trois fois devant eux : c'est le melhorier (amélioration). A noter que le mot " Parfait " n'a jamais été employé par les cathares; il est d'origine inquisitoriale et provient du latin hereticus perfectus qui signifie " hérétique achevé, complet ". Le prêtre cathare (homme ou femme) mène une vie austère, faite d'abstinences : il ne mange pas de viande, s'astreint au travail pour gagner sa vie, pratique la prière et la lecture des livres saints, respecte une chasteté absolue et fait preuve de non-violence. Les fidèles appartiennent au peuple chrétien de base. Ils ne renient en rien leurs engagements catholiques antérieurs mais ont le sentiment d'accéder à un meilleur état de chrétien grâce au sacerdoce des Bons Chrétiens.
Enseignement et prédication Les lieux de vie du catharisme ne se trouvent ni dans les grandes vlles (Toulouse, Albi), ni dans les châteaux frontaliers (Queribus, Peyrepertuse)i. Alors que les moines catholique (bénédictins, cisterciens) fuient le monde en s'isolant, les religieux cathares ouvrent leurs maisons au cour des bourgs. Ces maisons communautaires tiennent de multiples fonctions : hospice, école, atelier, ... Nombreuses dans les ruelles des bourgades, elles participent pleinement à la vie économique et locale, et certainement plus activement que le curé de sa paroisse. Chez les cathares, ceux qui prient, travaillent ! Ce qui chamboule la hiérarchies des classes prônée par l'Eglise. Contrairement aux clercs catholiques qui prêchent en latin, les religieux cathares prêchent en occitan. Dans le clergé cathare, les femmes occupent une place égale à celle des hommes. Les cathares suivent la "Règle de Justice et de Vérité" des préceptes évangéliques. Le moindre manquement (mentir, jurer, tuer un animal, ...) constitue un pêché qui invalide la force de l'Esprit. Le pêcheur doit alors recevoir un nouveau consolament. Le christianisme cathare n'utilise aucun symbole religieux. Sa spiritualité ne recherche Dieu qu'en dehors du visible. Il n'existe donc ni croix, ni temple, ni château, ni colombe cathare.
Fin du catharisme Extirpé de façon méthodique par l'Inquisition au cours des 13e et 14e siècles, le catharisme est victime de sa structure rigide d'Eglise peu propice à la survie clandestine. Le jour où brûle le dernier Bon Homme, l'Eglise cathare est morte. Nul ne pourra plus en son nom prétendre détenir et transmettre la tradition des Apôtres. Quelques sectes revendiquent aujourd'hui de manière absurde son héritage. Touristes et curieux, profiteurs de la catharophilie, travestissent les Bons Hommes en architectes mystérieux, en templiers gardiens du Graal. Tout ce là n'est que foutaise !
Origine du mot " cathare " L'inquisition n'a jamais utilisé le terme de cathares pour désigner les hérétiques albigeois. Il est donné pour la première fois en 1163 par Eckbert de Schönau, chanoine de Bonn en Rhénanie. L'éventail des appellation est large : « publicains » en Champagne et Bourgogne, « piphles » dans les Flandres, « patarins » en Italie, « albigeois » dans le Midi.
La chronologie des événements Le premier millénaire, en bref . IIe, IIIe Irénée, évêque de Lyon en 177 Passée la génération des apôtres, l'église chrétienne est en pleine expansion. A la tête de chaque communauté urbaine importante, les fidèles élisent un évêque. Pour lutter contre les interprétations du message du « Fils de l'Homme » (gnosticisme, marcionisme, montanisme, arianisme, .), les Pères de l'Eglise jettent les bases d'une théologie qui définira ses dogmes et imposera son orthodoxie lors des grand conciles des IVe et Ve siècles, rejetant toute interprétation déviante - hérétique - du christianisme (du grec hairesis, un autre choix). 313 Liberté de culte . autorisée par l'empereur Constantin (Edit de Milan) 381 Christianisme religion officielle Le christianisme, longtemps persécuté, désigne et exclut à son tour les hérésies. L'empereur Théodose 1er et ses successeurs adoptent des mesures de coercition à l'encontre des hérétiques (biens confisqués, réunions interdites, exclusion des services publics, interdiction de témoigner contre un catholique, .). Protégé par les empereurs, l'Eglise devient un grand propriétaire foncier. Les évêques sont élus sur approbation impériale parmi les notables locaux. Ils se voient attribuer des fonctions qui dépassent le cadre religieux (justice, administration, .). Après Priscillien d'Avila, religieux exécuté pour hérésie en 384, s'ouvre une période de 6 siècles sans hérétiques. C'est vers l'An Mil que réapparaîtra le mot et la dénonciation « hérétique » sous la plume des moines chroniqueurs. Ve Vie de Saint Augustin A partir du Ve siècle, le nom de pape est réservé à l'évêque de Rome. A cette époque les papes sont nommés par l'empereur. 476 Chute de Rome Début de Moyen-Age Le dernier empereur romain d'Occident est déposé; seul subsiste un empire d'Orient bien diminué VIe Baptême de Clovis en 498 Les francs et les wisigoths se convertissent. Les lombards envahissent l'Italie. Pour se défendre, les papes s'organisent en véritable chefs d'Etat. VIIe Rivalités entre les patriarcats de Rome et de Constantinople Le patriarche de Constantinople est nommé primat de tout l'Orient, comme le pape est reconnu primat de tout l'Occident. VIIIe Empire carolingien Par ses guerres de conquêtes, Charlemagne réussit à se rendre maître de la quasi totalité des territoires d'Occident, où il développe une activité missionnaire intense et musclée. Il est couronné empereur par le pape en 800. IXe Dislocation de l'empire carolingien L'empire carolingien se disloque progressivement, on passe brutalement de l'ordre carolingien au désordre féodal institué : quelques dizaines de familles aristocratiques accaparent les honores qui leurs avaient été octroyées. Elles règnent sur de vastes principautés érigées en duchés ou marquisats qui rivalisent avec le domaine royal capétien réduit, entre Senlis et Orléans. En Francie du Nord, on trouve les comtés de Flandre, de Champagne, de Blois et d'Anjou, les duchés de Normandie, de Bourgogne et de Bretagne. En Francie du Sud, on trouve les duchés d'Aquitaine et de Gascogne, le comté de Toulouse. L'ancienne marche d'Espagne se transforme en comtés catalans. Le royaume de Germanie se divise en 5 duchés : Lotharingie, Saxe, Souabe, Bavière et Franconie. Le roi est élu par les 5 ducs. C'est au nom de cette décentralisation du pouvoir public des comtes que les campagnes se hérissent de châteaux forts. Xe Empire romain germanique Les souverains germaniques confisquent la dignité impériale. Ainsi, Otton, roi de Germanie, se fait couronner empereur par le pape après la conquête de la Bourgogne et de l'Italie. Après la restauration de l'empire, l'élection pontificale repasse sous le contrôle des empereurs germaniques. An Mil Pouvoir et société en Francie A partir de 950, l'autorité princière est mise à mal. Les principautés se décomposent au profit des comtes locaux qui s'émancipent et s'approprient sur leurs terres le droit de ban (droit de juger, punir et contraindre). Ces éparpillement se poursuit lorsque vicomtes ou viguiers (représentants du pouvoir comtal) accaparent le ban sur les territoires environnant des châteaux qui leur ont été confiés ou qu'ils ont construits : ainsi naissent les « seigneuries banales ». Disposant d'un pouvoir quasi total sur les manants de sa châtellenie, le seigneur s'entoure d'une troupe de cavaliers pour protéger ses terres. Dotés d'un fief en échange de leur fidélité ces milites, par le lien vassalique qui les lient désormais à leur seigneur, grossissent les rangs de la classe nobiliaire. La paysannerie, qui vivait jusque là en habitat dispersé, se regroupe autour du château seigneurial qui assure sa protection. C'est ainsi qu'apparaissent les premiers villages fortifiés : castella en Italie du Nord et castra en Occitanie. Exploitée, accablée de prélèvements seigneuriaux, victime de la violence des guerres privées, cette paysannerie connaît un mieux être aux abords de l'an mil : meilleure maîtrise de l'énergie animale, meilleures récoltes, développement des techniques d'irrigation et des moulins hydrauliques, . Le peuple chrétien, n'étant plus obnubilé par le souci de sa survie terrestre, peut enfin se préoccuper de son salut éternel. Les ferveurs populaires appellent un renouveau d'espérance évangélique. Réformateurs inspirés par la Papauté et hérétiques clandestins vont donner corps chacun à leur manière aux idéaux des temps apostoliques (pauvreté, chasteté, .). A la pointe des mouvements de réforme spirituelle du XIe, des hérétiques sont dénoncés pour leur évangélisme exacerbé, leur refus de l'eucharistie et de la nature humaine du Christ. Comme ils pratiquent un baptême par imposition des mains, caractéristique des cathares, on peut les considérer comme des pré-cathares. L'Eglise de l'An Mil Les donations l'ont rendue comparables à un riche seigneur temporel. Lorsque l'empire carolingien se disloque, les princes-ducs-seigneurs s'emparent des prérogatives royales et ecclésiastiques, nommant leurs parents à la tête des diocèses et leurs serfs affranchis à la tête des paroisses, perçoivent directement les revenus paroissiaux, . Dans ce contexte de sécularisation à outrance, la vocation religieuse entre peu en ligne de compte : les clercs se marient ou vivent en concubinage (le nicolaïsme), un trafic des charges ecclésiastiques s'organise (le simonisme), . L'urgence d'une réforme se manifeste tout d'abord chez les moines ; ainsi, Cluny - fondée en 910 - élit son abbé, renonce à tout droit sur l'établissement et se place sous l'autorité directe du pape. Une vaste réseau d'abbayes et de prieurés de développe ; la vie des moines s'écoule dans la chasteté et l'ascèse derrière l'enclos des cloîtres où s'épanouit l'art roman.
XIe et XIIe siècles, Prélude à la croisade 1022 Premier bûcher en France Jugés trop pieux pour être honnêtes, les 12 chanoines d'Orléans sont brûlés : ils s'imposaient chasteté, jeûne, végétarisme, menaient une vie ascétique et dénonçaient le sacrement de mariage nouvellement institué. Ce bûcher marque le début de la répression. D'autres suivront dans toute l'Europe. Le premier bûcher « toulousain » est allumé en 1120. 1054 Schismes entre les catholiques et les orthodoxes Dans leur intransigeance, les légats du pape Léon IX déposent à même l'autel de Sainte-Sophie la bulle d'excommunication du patriarche de Constantinople Michel Cérulaire. 1073 Réforme grégorienne Les papes Léon IX et Grégoire VII cherche à rétablir morale et discipline à l'intérieur d'une Eglise en crise : condamnation du nicolaïsme (le célibat ecclésiastique est rendu obligatoire), libre élection du pape par les cardinaux (évêques proches de Rome) alors qu'elle était jusque là sous contrôle de l'empereur germanique. Des conciles de paix visent à freiner les exactions des chevaliers et assurer la protection des civils, interdire toute activité guerrière les jours saints. C'est la « Paix de Dieu ». En 1075, Grégoire VII affirme la supériorité de la papauté sur les empereurs et les rois. L'empereur germanique Henri IV tentera de s'y opposer. Excommunié, il sera contraint de s'humilier à Canossa en 1077. Cette ingérence se manifeste au niveau des églises locales par l'envoi de légats qui ont tout pouvoir sur les évêques et président les conciles provinciaux. Cette primauté s'affirme aussi au niveau de la société des fidèles dont la vie est désormais réglementée par les clercs : la mariage devient sacrement, les pèlerinages pénitentiels se développent, . Ainsi, l'Eglise romaine, rassemblée derrière son pontife, apparaît de plus en plus intransigeante et exclusive dans sa prétention à régir l'Eglise universelle et l'ensemble de la société. L'accusation d'hérésie est alors employée allègrement par le clergé romain. S'élabore ce qui sera la clé de voûte de la société jusqu'à la Révolution Française, à savoir l'idéologie des trois ordres voulus par Dieu : « ceux qui travaillent », « ceux qui combattent » et « ceux qui prient ». 1095-1099 1ère croisade Se termine en 1099 par la prise de Jérusalem et la création des « Etats latins d'Orient ». Le comte de Toulouse Raymond IV (1042-1105) y participe : il est comte de Tripoli de 1102 à 1105. 1090-1153 Vie de Saint-Bernard 1100 : Fondation de Cîteaux 1143 : un religieux rhénan, Evervin de Steinfeld, appelle à l'aide le futur Saint-Bernard : les hérétiques que l'on vient de juger ont subi le supplice du feu avec le courage des premiers martyrs chrétiens. 1145 : Mission de Saint-Bernard en Toulousain et Albigeois 1147-1149 2ème croisade Prêchée par Saint-Bernard pour reprendre Edesse aux musulmans, elle aboutie à un échec. 1167 Concile cathare de Saint Felix de Lauragais (près de Toulouse) Au cours de ce concile, présidé par l'évêque bogomile Nicétas de Constantinople, l'Eglise cathare s'organise : création des quatre évêchés cathares (Albi, Agen, Carcassonne et Toulouse). Le comte de Toulouse, Raymond V (1134-1194) adresse une lettre à l'ordre de Cîteaux pour lui signaler le « développement effrayant de l'hérésie cathare ». 1175-1221 Vie de Saint-Dominique 1215 : il fonde à Toulouse l'Ordre mendiant des Frères Prêcheurs 1181-1226 Vie de Saint-François d'Assise 1180-1223 Règne de Philippe Auguste 1189-1192 3ème croisade Le roi d'Angleterre Richard Cour de Lion , le roi de France Philippe Auguste et l'empereur germanique Frédéric Barberousse y participent pour reconquérir les Etats latins dont s'était emparés le sultan Saladin. Jérusalem reste aux mains des musulmans. 1194-1222 Raymond VI, comte de Toulouse Obligé de tolérer l'hérésie albigeoise à laquelle adhérent nombre de ses vassaux, notamment le vicomte de Carcassonne et les comtesses de Foix, il est mis en demeure par Innocent III de chasser les hérétiques de son domaine. 1196-1213 Règne de Pierre II d'Aragon 1198-1216 Pontificat d'Innocent III 1200 Premiers échecs de la Papauté en Occitanie Une mission envoyée par le pape Innocent III contre les cathare échoue et retourne à Rome. Une nouvelle mission dirigée par Jean de Saint-Prisque échoue de même. 1202-1204 4ème croisade Dirigée par des seigneurs flamands et francs (Simon de Montfort) pour libérer Jérusalem, elle est détournée sur Constantinople qui est affreusement pillée. 1206 Début de la prédication dominicaine en Languedoc Echec de la campagne de prédication contre les cathares de Dominique de Guzman et dom Diego, prieur d'Osma. Esclarmonde, sour du comte Raymond-Roger de Foix, reçoit le consolament à Fanjeaux. 1207 Excommunication du comte Raymond VI Raymond VI est excommunié pour complaisance à l'égard des hérétiques par le légat du pape Pierre de Castelnau, moine cistercien de l'abbaye de Fontfroide. 1208 Assassinat du légat du pape Pierre de Castelnau près de Saint-Gilles Le comte Raymond VI de Toulouse est désigné comme l'instigateur de ce crime. Le pape nomme un nouveau légat : Milon. Innocent III ordonne alors à la noblesse française de prendre la croix contre lui et charge l'abbé de Cîteaux, Arnaud Amaury de lever la troupe des croisés. En exposant les terres du comte de Toulouse en proie, le pape autorise tout seigneur catholique à s'emparer de ses biens, domaines et possessions. Un seigneur languedocien ainsi dépossédé s'appelle un faydit. 1209-1215, La croisade des Barons 1209 Début de la croisade contre les Albigeois Prise de Béziers et de Carcassonne Par le jeu des alliances féodales, par conviction religieuse, par goût de l'aventure, par cupidité pour la plupart, c'est une armée de 5000 hommes qui descend la vallée du Rhône pour se retrouver le 22 juillet 1209 aux portes de Béziers. Raymond Roger Trencavel, vicomte de Béziers et Carcassonne, refuse l'alliance que lui propose son oncle, le comte Raymond VI. Ce dernier décide alors de négocier avec les croisés; il est contraint de s'humilier publiquement au cours d'une cérémonie de pénitence et de se croiser. Se retrouvant seul face aux croisés, Raymond Roger Trencavel tente d'imiter son oncle. Arnaud Amaury refuse la tentative de soumission du neveu. La prise de Béziers (la ville la plus importante après Toulouse) et le massacre de ses 15.000 habitants sèment la terreur dans tout le pays. C'est au sac de Béziers qu'Arnaud Amaury aurait répondu à un soldat qui lui demandait comment faire pour reconnaître les catholiques : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ». Un mois plus tard (du 1er au 15 août), l'armée des croisés prend Carcassonne. Les habitants sont expulsés et les croisés s'y installent. Simon de Montfort (1160-1218) est désigné pour succéder au vicomte Raymond Roger Trencavel, capturé et meurt dans les geôles de Carcassonne le 10 novembre à l'âge de 25 ans (vraisemblablement assassiné). Le petit seigneur d'Ile-de-France devient brusquement le « cerbère de Dieu ». A l'automne et après un assaut manqué contre le château de Cabaret (Lastours), la plupart des croisés, une fois leur service accompli, rentrent chez eux. Montfort se retrouve isolé et des seigneurs occitans en profitent pour reprendre possessions de leurs terres. Les premiers cathares sont brûlés à Castres. 1210 Chute de Minerve, Termes, Puivert Avec le printemps, de nouveaux contingents de croisés arrivent. Montfort investit l'un après l'autre les bourgs et les châteaux qui abritent des cathares. En Juin-Juillet, la place-forte de Minerve est ainsi livrée au pillage et 140 cathares y sont brûlés. A Bram, les croisés mutilent une centaine d'habitants avant de les envoyer au seigneur de Cabaret. En été et à l'automne, les châteaux de Termes et de Puivert sont assiégés et pris. Pendant ce temps-là, Arnaud Amaury entre à Toulouse pour aider l'archevêque Foulques à remettre de l'ordre dans l'Eglise. Les Toulousains divisés vont s'organiser en deux milices : la confrérie blanche chargée de combattre l'hérésie et la confrérie noire créée par les sympathisants cathares. Les rues de Toulouse deviennent le théâtre de batailles rangées où les deux camps s'exterminent. 1211-1212 Le comté de Toulouse est ravagé Le comte de Toulouse ayant montré peu d'empressement à poursuivre les cathares, le pape le somme de se soumettre. Il refuse et appelle ses vassaux à la révolte contre l'Eglise et son bras armé, le roi de France. Fous de rage, les croisés reprennent leur guerre de conquête : Au printemps 1211, après la reddition de Cabaret, les croisés s'attaquent aux possessions du comte. Ils prennent Lavaur, égorgent 80 chevaliers, brûlent 400 cathares et jettent vivante au fond d'un puits Dame Guiraude la châtelaine de la ville. L'horreur est à son comble ! En Juin, c'est le premier siège de Toulouse En 1212, les croisés ravagent à nouveau l'Albigeois, le Quercy et l'Agenais ainsi que le comté de Foix laissant derrière eux destructions, pillages, bûchers, avec la bénédiction de l'Eglise (massacre de Moissac). Montfort s'en prend également aux communautés juives obligeant pour la première fois dans l'histoire ses ressortissants à coudre une rouelle sur leur vêtement. 1213 Bataille de Muret : victoire de Simon de Montfort contre Pierre II d'Aragon et Raymond VI de Toulouse. Les Toulousains font alors appel au roi Pierre II d'Aragon : un état occitano-aragonais se dessine par dessus les Pyrénées. Les armées toulousaines et aragonaises se rejoignent devant Muret (sud de Toulouse). Inférieurs en nombre, les croisés parviennent néanmoins à vaincre; le roi d'Aragon est tué, c'est la débandade : les Aragonais et les Toulousains laisseront 15.000 morts sur le champ de bataille. Les croisés entrent dans Toulouse en Septembre. 1214 Victoire de Bouvines Philippe Auguste fait de la France la puissance dominante en Occident. 1215 Concile de Latran (apogée de la théocratie papale) Deux ans après la bataille de Muret, le comte de Toulouse perd ses droits en faveur de Simon de Montfort qui est confirmé en tant que duc de Narbonne et comte de Toulouse. Raymond VI et son fils deviennent des « faydits », des proscrits, chevaliers sans terre. La croisade menée au nom de l'Eglise est parvenue à ses fins : elle a placé un homme sûr à la tête du comté de Toulouse et peut désormais agir contre l'hérésie. Bûchers, massacres et pillages rendent exsangues les terres soupçonnées d'hérésie. Malgré la solidarité de la population, les croyants cathares doivent cacher leur foi et se dissimuler. Les « maisons de parfaits » connues pour être des lieux de culte et de travail ferment une à une. Le pays doit feindre la soumission à ses nouveaux seigneurs 1216-1226, Le Répit 1217-1221 5ème croisade Dirigée vers l'Egypte. Echec. 1216-1219 La « reconquista » A la suite du concile de Latran, les Toulousains réagissent. Le jeune comte Raymond VII entreprend la reconquête de ses terres. En juin 1216, la garnison française assiégée à Beaucaire se rend aux Provençaux. Le 13 septembre 1217, le vieux comte Raymond VI sorti de son exil espagnol entre en libérateur dans Toulouse. La garnison française est aussitôt massacrée. L'armée croisée met le siège devant la ville. Au printemps 1218, toute la région se révolte. Le 25 juin, tandis que la bataille fait rage, Simon de Montfort est tué par un boulet lancé d'une pierrière manouvré par des femmes. Pour venger la mort de son père, son fils Amaury fait périr plus de 5.000 personnes à Marmande, en mai 1219, en présence du prince Louis, fils de Philippe Auguste. L'armée croisée vaincue se disperse. L'année suivante voit les Toulousains reconquérir peu à peu leurs terres. 1222 Mort de Raymond VI Son fils Raymond VII lui succède; il dirigera le comté jusqu'en 1249. 1223 Mort de Philippe Auguste Son fils Louis VIII lui succède ; il règnera jusqu'en 1226. 1224 Armistice de Carcassonne La croisade elle aussi se meurt. Le fils de Simon de Montfort, Amaury, qui avait succédé à son père, abandonne Carcassonne et ses droits au roi de France et retourne en Ile-de-France. Partout, les seigneurs chassés par la croisade ou leurs descendants reprennent possession de leurs terres. Raymond Trencavel, fils de Raymond-Roger, reprend son fief. C'est également un répit pour la communauté cathare qui réorganise maisons et évêchés. La noblesse accueille de nouveau les prêches des parfaits ayant survécu aux bûchers. Evêques et diacres cathares ne sont plus très nombreux mais leur omniprésence contribue à reconstituer le terreau indispensable à leur foi. Au concile de Pieusse de 1225, un cinquième évêché cathare est créé : le Razès. Un vieillard ne digère pas l'échec de la croisade : Arnaud Amaury ; il fait appel au nouveau roi de France qui n'est plus sans mesurer l'intérêt d'une éventuelle annexion du Languedoc (ouverture sur le Sud et la Méditerranée). 1225 Mort d'Arnaud-Amaury, archevêque de Narbonne 1226-1229, La Croisade Royale 1226 Croisade royale de Louis VIII Raymond VII jugé peu sûr par l'Eglise est excommunié et ses domaines attribués au roi de France : Louis VIII revient à la tête d'une armée. La prise d'Avignon lui ouvre les portes des villes du Midi. Le pays découragé s'effondre en quelques mois. Louis VIII meurt sur le chemin du retour. Apprenant le mort du roi et le jeune âge de l'héritier, les seigneurs occitans font volte-face et entre en guerre contre les garnisons laissées par le roi. N'ayant pas la supériorité des armes, celles-ci vont se livrer au « dégât » : récoltes brûlées, vignes et arbres arrachés, moulins et greniers détruits, bétail abattu, ... En 1227, Humbert de Beaujeu ravage les environs de Toulouse pour affamer la population. Les Toulousains se battent avec courage, mais ne peuvent rien faire contre la puissance conjuguée de l'Eglise et du roi de France. Après 20 années de lutte, le pays est exsangue : il ne s'en remettra jamais réellement. Son économie est ruinée, ses élites politiques et intellectuelles décimées. La vie culturelle, économique et politique de l'Occitanie est anéantie. 1226-1242 Régence de Blanche de Castille A la mort de son père, Louis IX a 11 ans, c'est sa mère qui exerce la régence. 1227-1241 Pontificat de Grégoire IX En 1227, un concile de Toulouse codifie la répression de l'hérésie : les cathares deviennent clandestins 1228-1229 6ème croisade Les croisés récupèrent Jérusalem. 1229 Traité de Meaux-Paris Raymond VII se soumet au roi de France et à l'Eglise (il est flagellé devant Notre-Dame). Il ne garde que l'Agenais, le Rouergue, le nord de l'Albigeois, le bas Quercy. Ses autres possessions sont données en dot à sa fille et unique héritière, Jeanne, qui doit épouser Alphonse de Poitiers, frère du nouveau roi Saint-Louis. 1229-Début du XIVe Siècle, La Chasse aux Hérétiques
Fin du Catharisme et d'une Occitanie indépendante 1233-1235 Début de l'Inquisition Les croisés maîtres du terrain, il reste à éliminer les hérétiques. Pour exécuter cette tâche, l'Eglise se dote en 1231 d'un tribunal spécialisé, l'Inquisition - ancêtre des polices politiques modernes. Celui-ci est confié à l'ordre des Dominicains, fondé en 1215. Confiée à Toulouse aux mains de Guillaume Arnaud et Pierre Sellan, le tribunal ouvre l'horreur au quotidien. Non seulement on brûle des Parfaits et des Parfaites à pleines charettes, mais on exhume des cadavres à dents de bûchers posthumes. En 1234, 210 personnes sont brûlées à Moissac sur l'ordre des inquisiteurs. Fondant son enquête sur la délation systématisée et assimilant confession et déposition, l'Inquisition fait régner suspicion et terreur jusqu'au sein des familles. Elle parvient en quelques générations à briser la solidarité qui protège les hérétiques clandestins. Pour les soustraire du monde, les « coupables » sont emmurés (« le Mur ») ; les suspects doivent porter un signe distinctif. Par cupidité, les inquisiteurs n'hésitent pas à faire des procès aux morts afin de s'emparer de leurs biens. Ils iront jusqu'à déterrer des cadavres pour les brûler. En 1235, les inquisiteurs sont expulsés de Toulouse sur ordre du comte et des consuls. Les cathares entrent dans la clandestinité. Ils n'ont plus le soutien des grands, leur hiérarchie est peu à peu désorganisée. Un siècle plus tard cette église parallèle aura à peu près disparu. Dès 1232, Montségur devient le siège de l'Eglise cathare. 1240 Dernier soulèvement du Languedoc Sous la direction de Trencavel, fils du vaincu de Carcassonne, une révolte de faydits éclate. Le siège de Carcassonne aboutit à un échec. Trencavel s'enfuie en Espagne à l'arrivée des renforts royaux. Peyrepertuse se soumet à Jean de Beaumont. L'évêque cathare Guilhabert de Castres meurt à Montségur. 1242 Assassinat d'inquisiteurs à Avignonnet Raymond VII se révolte contre le roi, puis se soumet. Montségur est alors désignée à la vengeance du pape et de la royauté. Il s'agit désormais de « décapiter l'hydre », selon Blanche de Castille. 1242-1270 Règne de Louis IX (Saint-Louis) 1243-1244 Siège de Montségur
Fin théorique du catharisme En mai 1243, une armée de 6.000 hommes levée par le sénéchal de Carcassonne Hughes des Arcis et placée sous l'autorité « spirituelle » de l'archevêque de Narbonne Pierre Amiel prend place au pied du pog de Montségur. Le castrum défendu par une centaine de personnes tiendra jusqu'en mars 1244. Le 16 mars, 200 personnes sont brûlées au pied du pog. Le catharisme n'a plus d'Eglise ; ses survivants sont voués à tomber un à un. Les derniers Bons Hommes protégés par des bandes de faydits armés mendient leur pain à la lisière des hameaux, consolant à grand péril dans le secret des demeures. Le catharisme survivra en Italie jusqu'à la fin du 14e siècle, en Bulgarie, Bosnie et Grèce jusqu'à la fin du 15e siècle noyé par l'invasion turque. 1247 Raymond VII fait brûler 90 cathares à Agen 1248-1254 7ème croisade Menée par Saint-Louis. Il sera capturé en Egypte. 1249 Mort de Raymond VII Son gendre Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, devient comte de Toulouse. A la mort de ce dernier, le comté sera annexé par le Couronne de France 1255 Prise du château de Quéribus, dernier refuge cathare 1270 8ème croisade Encore menée par Saint-Louis, elle s'achève à Tunis avec la mort du roi. 1270-1285 Règne de Philippe III le Hardi Le Poitou et l'Auvergne rentrent dans le domaine royal. 1271 Le comté de Toulouse devient possession royale A la mort d'Alphonse de Poitiers et de son épouse Jeanne, les terres de Toulouse reviennent au roi de France. 1285-1314 Règle de Philippe IV le Bel Par son mariage avec Jeanne de Navarre, il fait entrer la Champagne dans le domaine royal et devient roi de Navarre 1291 Fin des Etats Latins d'Orient Chute de Saint-Jean d'Acre en Terre Sainte. 1300 Révolte contre l'inquisition La population de Carcassonne, soutenue par le franciscain Bernard Délicieux, se révolte contre l'Inquisition. Cette révolte se terminera sur des alignements de pendus 1300-1310 Dernier souffle cathare Une petite équipe de Bons Hommes menée par Pierre Authié tente de réimplanter une Eglise cathare dans le Midi ; ils finiront brûlés devant la cathédrale de Toulouse en avril 1310. 1306 Expulsion des juifs 1309-1417 Papauté à Avignon 1310-1314 : procès des Templiers 1321 Mort sur le bûcher du dernier parfait cathare Le jour où Guillaume Bélibaste meurt sur le bûcher à Villerouge-Termenès, l'Eglise cathare est morte. Nul ne pourra plus, en son nom, prétendre détenir et transmettre la tradition des Apôtres. 1337-1453 Guerre de Cent Ans 1453 Fin du Moyen-Age Prise de Constantinople par les Turcs.
Les acteurs L'Eglise catholique
Innocent III (1160-1216) Né Giovanni Lotario en 1160, comte de Segni, issu d'une famille influente, il étudie la théologie à Paris et le droit canonique à Bologne. Il est nommé cardinal en 1190 à 30 ans et élu pape en 1198. Pour résumer grossièrement son action, disons qu'elle vise à renforcer la centralisation de l'Eglise, à lancer la quatrième croisade, à lutter contre les hérétiques (croisade contre les Albigeois), à encourager la lutte en Espagne pour chasser les Arabes. Dès le début de son « règne », Innocent III s'affirmera face au pouvoir temporel ; les princes électeurs germaniques étaient alors divisés et avaient élu deux monarques. Innocent III pris position pour le guelfe Otton de Brunswick contre le gibelin Philippe de Souabe. Ce dernier fut assassiné et Otton s'imaginait un avenir radieux, mais le pape l'excommunia (il le trouvait trop entreprenant) et fit pression pour faire élire Frédéric II (neveu de Philippe, Frédéric II sera plus tard l'un des plus grands adversaires de la papauté.). Innocent III dans ses entreprises expansionnistes eut des rapports houleux avec Jean sans Terre (de qui il exigea, lorsque celui-ci sollicita son pardon, une soumission complète (1213) et avec Philippe II Auguste (il jeta l'interdit sur la France, lorsque Philippe Auguste fit illégalement annuler son mariage avec Ingelberg de Danemark pour épouser Agnès de Méran (1200). C'est sous son pontificat que furent créés deux ordres religieux qui allaient exercer une immense influence au sein de l'Église catholique en y renouvelant tant la vie religieuse que la vie intellectuelle: les franciscains et les dominicains. Il convoqua également le quatrième concile de Latran en 1213. Le contenu de la lettre qu'il a expédiée aux évêques d'Occident à cette occasion ne laisse planer aucun doute quant à ses intentions: "Je me suis décidé à convoquer un concile général qui réformera les mours, anéantira les hérésies, établira la paix, protégera la liberté, rendra de sages ordonnances pour le haut et le bas clergé, gagnera enfin à la cause de la Terre Sainte les princes et les peuples chrétiens". Il meurt en 1216 dans la dix-neuvième année de son pontificat.
Grégoire IX (1145-1241) Il est fait cardinal en 1198 par son oncle, le pape Innocent III, avant d'être élu pape en 1227. Ami de Saint-François d'Assise, il crée l'Ordre des Frères mineurs ou Franciscains. Engagé à fond dans la lutte entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel, il excommunia par deux fois (en 1227 et en 1239) l'empereur Frédéric II. Jusqu'à sa mort, avec l'appui des communes italiennes, il mena contre lui une lutte âpre. Il publie en 1231 la constitution Excommunicamus qui place la poursuite des hérétiques sous la direction papale et établit l'Inquisition.
Arnaud Amaury ( ?-1225) D'abord abbé de Poblet fondée en Catalogne par Fontfroide, il est nommé abbé de Grandselve en 1198. Durant son abbatiat de 1198 à 1202, il fut un redoutable rival du comte Raymond VI de Toulouse, accusant celui-ci d'entretenir des sympathies coupables envers les hérétiques Cathares de son comté. Poursuivant sa carrière à l'intérieur de l'Ordre, il est élu abbé général de Cîteaux. Le pape Innocent III en fait son légat et le général en chef de l'armée des croisés contre les Albigeois. Il est dès lors un des principaux organisateurs de cette Croisade qui devait aboutir à la perte de l'indépendance du Languedoc. Son nom reste attaché aux paroles terrifiantes prononcées au cours du siège de Béziers, le 21 juillet 1209 "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens.". Il assiste au concile du Latran en 1215 en qualité d'archevêque de Narbonne, concile qui consacra la dépossession des terres des comtes des Toulouse au profit de Simon de Montfort.
Les inquisiteurs : Guillaume Arnaud, Pierre Sellan, Jacques Fournier (qui deviendra pape : Benoît XII), Bernard Gui, Bernard de Caux, Geoffroy d'Ablis, Renaud de Chartres, Jean de Saint-Pierre, Pierre Durand, Guillaume Raymard, .
Les rois de France Philippe Auguste (1180-1223) Le premier très grand roi capétien. Colérique et rancunier, il écrase ses principaux adversaires, les Plantagenêts et réussit habilement à leur reprendre un grand nombre de fiefs en France. Les territoires lui appartenant au moment de son couronnement sont peu étendus (Ile-de-France, Orléanais et Berry). Sa première épouse, Isabelle de Hainaut, lui apporte l'Artois en dot en 1180. En annexant l'Anjou et la Normandie, il triple la superficie du domaine royal. Sa première femme étant morte, il se remarie en 1193 avec Isambour de Danemark puis avec Agnès de Méran, ce qui le fit entrer en conflit avec Innocent III, qui jettera l'interdit sur le royaume en 1200. Philippe ne s'inclinera qu'en 1213. Il participe à la troisième croisade avec Richard Cour de Lion. A la bataille de Bouvines en 1214, il défait la coalition de l'empereur d'Allemagne, d'un quarteron de puissants comtes et du roi d'Angleterre, Jean sans Terre et fait de la France la puissance dominante du XIIIe siècle en Occident. Philippe renforça la royauté et affaiblit la féodalité, il pratiqua une politique de centralisation, il créa des fonctionnaires royaux (les baillis et les sénéchaux) qui étaient les représentants du roi dans les provinces du royaume. Il va confier sa trésorerie aux Templiers.
Louis VIII (1223-1226) Fils de Philippe Auguste et époux de Blanche de Castille, Louis dit le Lion donne au royaume deux importantes façades maritimes sur l'Atlantique (région de la Rochelle) et sur la Méditerranée (Languedoc). Il meurt de dysenterie en revenant de la croisade royale contre les albigeois. Son fils aîné Louis IX lui succédera.
Louis IX (1226-1270) dit Saint Louis Lorsque son père Louis VIII meurt, il a 12 ans ; c'est sa mère Blanche de Castille qui assure la régence. Deux croisades à son actif, toutes deux ratées. Bon roi épris de justice, il donne au pays une bonne monnaie. Le traité de Paris qu'il signe en 1259 avec le roi d'Angleterre Henri III, lui permet d'échanger le Quercy, le Limousin et le Périgord contre la Normandie, le Maine, l'Anjou, la Touraine et le Poitou, réglant ainsi durablement le conflit engagé depuis Philippe Auguste avec Jean sans Terre. Son règne coïncide avec l'enseignement de Saint Thomas d'Aquin à la Sorbonne, la construction de la Sainte Chapelle en 1257, la sculpture de la façade de la cathédrale de Reims, l'édification ou la rénovation de grandes cathédrales: Paris, Rouen, Amiens, Auxerre, Bourges, ...
Le roi d'Aragon Pierre II d'Aragon (1177-1213) Il devient roi d'Aragon en 1196 à la mort de son père le roi Alphonse II :il acquiert le comté de Montpellier par mariage, se fait couronner par Innocent III en 1204. C'est lui qui arrête l'offensive des Almohades en Espagne et entame le début de la Reconquista (victoire de Las Navas de Tolosa en 1212). Libertin, dépensier et amateur de la littérature des troubadours, il fut à la fois un remarquable combattant et un très fin politique. Sa grande idée politique était de réaliser de manière définitive l'expansion aragonaise au Nord des Pyrénées et si le sort de la bataille de Muret, où il trouve la mort, en avait décidé autrement, son alliance avec son beau-frère Raymond VI aurait dans doute entraîné le midi toulousain dans l'orbite espagnole.
Les comtes de Toulouse Seigneurs féodaux qui exercent le pouvoir en Provence et en Aquitaine de 849 à 1271 C'est Raymond 1er qui en 849 fonde la maison des comtes de Toulouse. Son territoire s'étend, par le jeu des annexions et des héritages, au début du 10e siècle et à la fin du 11e siècle. Sous le règne de Raymond III (950-975) puis de Raymond IV (1088-1105), celui-ci s'étend de la Méditerranée à l'Aquitaine. En 1096, après le départ de Raymond IV pour la croisade, le duc d'Aquitaine, Henri Plantagenêt, s'empare à deux reprises du comté et tire prétexte de son mariage avec Aliénor d'Aquitaine pour prétendre à la suzeraineté sur le comté, ce qu'il finit par imposer en 1173 à Raymond V (1148-1194). Mais le comté de Toulouse, qui était le plus puissant du monde méridional, perd définitivement son indépendance lors de la croisade menée par Simon de Montfort contre les Albigeois. Désormais sous l'influence des Français du Nord, il ne retrouve pas sa souveraineté malgré la restauration de Raymond VI (1194-1222). En 1271, le comté est annexé à la couronne de France comme le prévoyait le traité de Meaux en 1229 qui avait prévu le mariage de la fille de Raymond VII (1222-1249) avec le frère de Saint-Louis.
Raymond VI (1156-1222) Descendant de Raymond IV, principal acteur de la 1ère croisade en Terre Sainte, il a été de manière involontaire le personnage central de cette période. Comte de Toulouse, dès 1194, duc de Narbonne, marquis de Provence, suzerain du comté de Foix, du vicomté de Béziers et de Carcassonne, c'est avec indépendance qu'il "régna" sur ses états du Midi. Il a agrandi son royaume par ses 5 mariages successif; sa dernière épouse est la sour du roi Pierre II d'Aragon. Lui-même est un cousin germain du roi de France. Cathare, il ne l'était pas, pas plus que juif ou musulman. A l'image du Languedoc, il cultivait la tolérance, acceptait la diversité, ce qui lui vaudra le reproche de protéger les cathares. C'est un politique peu fiable, qui cherche à tirer son épingle du jeu dans une situation difficile. Il conclut des alliances de circonstance mais n'a pas les moyens de ses ambitions. Il meurt excommunié en août 1222.
Raymond VII (1197-1249) Comte de Toulouse à partir de 1222, il tentera jusqu'à la fin de ses jours de faire annuler l'excommunication de son père, Raymond VI, pour qu'on put enfin lui administrer les derniers sacrements chrétiens. De 1217 à 1228, il entreprend de rentrer en possession des terres dont son père avait été dépossédé, affrontant çà et là, l'armée royale de Louis VIII. Contrairement à son père, il n'aura aucun scrupule à organiser plusieurs massacres de cathares pour satisfaire ses ambitions.
Les barons du Nord Simon de Montfort (1160-1218) Petit seigneur d'Ile-de-France, comte de Leicester par sa mère, il se couvre de gloire à la 4ème croisade en Terre Sainte en 1202. Lorsque la croisade albigeoise commence en 1209, il a plus de 50 ans. Il est désigné pour devenir le successeur de Raymond-Roger Trencavel, vicomte de Béziers et de Carcassonne, déchu de son titre en raison du soutien qu'il avait apporté à la cause cathare. En 1215, le concile de Latran décide la destitution de Raymond VI à son profit, le déclarant à cette occasion comte de Toulouse. Il est tué en juin 1218 lors du siège de Toulouse ayant concentré sur lui les haines et les désirs de vengeance suscités par les massacres qu'il avait organisés. Envahisseur, usurpateur, chef d'une guerre sainte qu'il a transformé en horreur, héros honteux d'une croisade déshonorante, Montfort sera méprisé par l'Histoire. Amaury de Montfort Fils aîné de Simon de Montfort, il épouse en 1213 la fille unique d'André de Bourgogne, à ce titre héritière du Dauphiné ; à la mort de son père en 1218, il reprend à son compte la direction des opérations militaires mais doit faire face à une situation de plus en plus difficile. En 1226, il cède tous ses droits sur les territoires conquis au roi de France dont il devient en 1227 le connétable : il doit en 1239 renoncer à ses droits sur le comté de Leicester en Angleterre (vestige de la conquête normande) ; finalement après tant d'aventures et de drames il n'est plus que seigneur de la seigneurie que possédait son père en Ile-de-France avant de partir contre les cathares. Il part pour la croisade en 1242, est fait prisonnier devant Gaza ; libéré deux ans après grâce à la rançon payée par le pape, il meurt au retour à Otrante.
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